Sur l’île de Ré, il traversait la plage seul comme un grand, comme un seul homme, abandonnant à chaque pas un peu de son passé, plongeait dans l’océan pour se refaire, ou se perdait à l’horizon puce de sable, puis plus tard, il fonçait sur son vélo, en compagnie de ses ami-e-s, comme dans les albums de jeunesse, bandes de jeunes insouciants en vacances, fraternité des pistes cyclables, on rentre au camping, ou dans la maison de vacances prêtée par les parents d’un tel ou d’une telle, là-bas vers Trousse Chemise, dans les rues à son nom.
Dans le métro parisien, étouffé par mon regard inquisiteur, insistant, il descendait à la prochaine, toujours en état de marche, mais je voyais bien et tous les on pouvaient s’en apercevoir aussi, qu’il était troublé, par ce dévisagement, son visage ne lui appartenait plus, tellement scruté qu’il ne s’appartenait plus, n’avait plus d’endroit où se réfugier de mon regard, et reprendre le cours de sa vie s’arracher à cette inconnue qui lui voulait quoi ? Il fallait qu’il disparaisse encore de ma vue.
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