Le temps
"se dèsheure" dans tes yeux.
La vacuité de tes pupilles
a oublié jusqu'à sa signification.
Pourtant
sur tes lèvres
un court instantané
quelques miettes de temps ânnonées.
Un refrain jauni
de ta bouche s"échappe
"l'eau qui court vive comme un ruisseau"
puis se recroqueville dans ton souffle
fragile.
Ta mémoire funambule
sur le fil
ténue s'est perdue.
Et tu divagues
dans ton passé éparpillé
la houle des souvenirs
sans dessus sans dessous se bouscule
puis se retire
en un silence long à hurler.
Tes mains effleurent mes mains
comme jamais.
Ta peau est douce comme les arabesques que tu traces
d'un doigt transparent sur mon bras nu.
Où es-tu dans tes années de plomb?
La chappe s'alourdit
Mes mots se répercutent sans doute quelque part
dans ta mémoire broyée.
Ton corps est là lui.
Ton temps a vacillé dans une parenthèse
obscure.
Ton visage s'effrange
Les larmes arrachent de mon coeur la fêlure.
2 commentaires:
que c'est sensuel, tendre, et j'y vois une complicité et je te dis MERCI; et puis j'aime ce texte-mer, qui tangue comme les vagues, comme un "zouk" (orthographe? danse... ); visage "s'effrange"... vraiment fort !
J'ai cliqué sur "Japon" et j'ai vu les correspondances. Merci pour les images fortes, les autres mots,pou lles silences, pour la beauté tout simplement.
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