Le maïs, comme le manioc, ou le riz si l'on est plus fortuné, sont les bases de l'alimentation. Ces boules blanches - vendues entourées de feuilles de teck fraîches - nécessitent des jours de préparation et sont vendues 25 CFA (1000 CFA équivalent à 1 euro 50).
Joséphine est installée dans sa cuisine, ce foyer dans sa minuscule cour d'où sortent tous les bons plats qu'elle cuisine. Il faut cultiver le maïs, le sarcler, aller chercher l'eau au puits, ramasser le bois, s'accroupir, piler ... Elle commence par épépiner les pommes de maïs et recueillir les grains. Ils sont mis à tremper plusieurs jours dans de l'eau tiède, puis égouttés et envoyés au moulin pour être réduits en farine. La poudre de maïs est jetée dans de l'eau, l'amidon se dépose au fond de la marmite, cette pâte va fermenter une journée entière. On tamise, on jette la farine et on récupère l'amidon qui est mis à cuire dans de l'eau chaude jusqu'à obtention d'une pâte épaisse. C'est cette pâte blanche très épaisse qui est consommée et roulée dans des feuilles de teck. Les boulettes sont consommées avec une sauce tomate ou feuilles très pimentée.
Ca semble simple, mais ce n'est qu'une des innombrables tâches qu'accomplit la femme africaine tout au long d'une journée ordinaire.
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