mercredi 16 décembre 2015

Dans le muséee des rêve,
j'ai acccroché mes toiles
                                toiles d'araignées
                                toiles de jute
                                toiles de baptiste
fines si fines que j'y ai passé ma mémoire à travers
et elles se battent elles se débattent
contre le temps qui gratte et qui écaille
qui leur file des cauchemars.
Les araignées ont fait leur oeuvre
à longueur de toile.
Elles ont tissé détissé démaillé les propos
et troué les histoires.
Les toiles de jute ont résisté
opiniâtres
l'alpha tendu jusqu'à l'extrême
oscillant entre le droit et le penché
entre l'endroit et l'envers
entre le vrai et le faux.
Elles sont l'oméga de l'histoire
de celle qu'on voudrait oublier
de celle qui me fait exister.
                          Eaux calmes ou rivières en tumulte
                          lits de rien ou couches en volupté
                          monochromes ou chamarrées
elles sont.
Les toiles de baptiste
délicates
bleu de rêve et court vêtues
elles attendent
sans encadrement elles attendent leur heure
                     leur heure de rencontre
 au flot  des vents contraires et des arbres en fleurs
                     leur heure de mots tendres
sur les lignes des phrases
                    leur heure de vins moelleux
dans les verres vacances
elles attendent leur heure de nuits gelées
dans la moiteur d'un drap
Et elles dansent une valse en sous main
un tango pathétique
Indociles fragiles elles se balancent
et elles s'endorment
dans le musée des rêves évanouis.


2 commentaires:

Ange-gabrielle a dit…

Que c'est émouvant, tendre et poétique avec toujours un "rien", un tout érotique

MarieBipe REDON a dit…

rêves évanouis, parfois de ces trous noirs... je rêve de dormir dans un musée de rêves endormis, et de me réveiller à l'aube, dans un champ de bataille où feuillisent fleurissent, quand même des bleuets et des coquelicots, mais y a des matins... c'est dur de réveiller les morts