samedi 1 mai 2021

Crue

 


Le Roubion presque à sec fin avril, l'herbe des prés qui ne pousse pas, tous nous espérons la pluie.

Quelques gouttes lundi, du soleil mardi, un semblant d'averse mercredi, jeudi une pluie fine tout le jour, intermittence soleil et pluie vendredi … samedi enfin, le village se réveille sous une forte pluie ; aller jusqu'au pont suffit pour se tremper les pieds.

Elle dure tout le jour, tous les petits rus dévalent des montagnes environnantes, se jettent dans le Roubion qui, de vert tendre devient marron et gravit ses berges.

Le village qui, depuis des années a pris ses précautions n'est pas inondé, le pont pas submergé. Seul, le gué toujours utilisé, mais qui n'est plus le seul point pour traverser le village, est fermé.

Le Roubion bouillonne, charrie troncs arrachés et arbres morts, ronfle, se prend pour un violent, fait le méchant. On l'admire. La nature s'épanouit. Dans les prés, tout à coup fleurissent les sauges violettes, s'ouvrent les boutons d'or et les marguerites, une féerie.

La pluie chante et enchante.

2 commentaires:

MarieBipe REDON a dit…

Merci pour ce beau reportage aquatico-poétique tandis que notre Laura devient grand mère et qu'ailleurs, le Saint-Laurent sort de son lit, le macadam s'effondre et les poissons-chats nagent au pied des canapés dans le salon.

Anonyme a dit…

J'atteste, bien entendu, et aujourd'hui j'aperçus la première hirondelle, mais pn me dit : Ah ! mais elles sont là depuis le premier chant du coucou ! Jean- François