Dans le sombre Tunnel d'ombre pourpre
le sang palpite et
les Tissus s'englanTent
un coeur baT quelque
parT sTrié de peines intermiTTenTes
l'oeil jaune scruTe cet
organe enchanTé
lumière au bout du Tunnel
?
pour l'heure elle esT
dedans
TouT le specTre des rouge
des senTiments cramoisis
une usure
raisonnable
la morT sournoise
encore dans l'anTichambre
plaies bosses
méTasTases oubliées
au fond d'un placard
TouT l'arsenal
les caviTés creusées
à même les parois
des mammouThs de
chair des pendeloques de Tendresse
les moTs
-percuTent puis
sédimenTent
donT on ausculTera
les cendres :
des je T'aime et des
Toi non plus
Fragment 3 des Vagues.
Ma traduction
Dans le jardin les oiseaux qui avaient chanté de façon intermittente et saccadée au creux de cet arbre de ce buisson, faisaient maintenant entendre leur choeur, strident et aigu ; tantôt ensemble, comme conscients de la présence de leurs compagnons tantôt solitaires, à l'intention du bleu pâle du ciel . Ils s'enfuirent/ s'enfuyaient tous dans un même envol, quand le chat noir vint /venait visiter les buissons, quand le cuisinier(la cuisinière) lança/lançait des cendres sur le tas d'escarbilles et les fit /les faisait décamper. On sentait la peur dans leur chant, et l'appréhension de la douleur, et la joie à saisir dans l'instant. Ils chantaient également pleins d'élan dans l'air lumineux du printemps, en passant au-dessus de l'orme, pépiant ensemble alors qu'ils se pourchassaient, s'échappaient, se poursuivaient se donnaient des coups de bec alors qu'ils tournoyaient haut dans le ciel. Puis, lassés de se poursuivre et de voler, ils descendaient en douceur, s'inclinaient délicatement vers le sol, atterrissant et se posant sur un arbre, un mur, avec leurs yeux brillants scrutant, et leur tête se tournant d'un côté puis de l'autre ; à l'affût, en éveil ; intensément conscient d'une chose, d'un objet en particulier.
Ce pouvait être une coquille d'escargot, se dressant dans l'herbe comme une cathédrale grise, un grand bâtiment incendié avec des anneaux sombres dans l'ombre vert foncé de l'herbe. Ou peut-être voyaient-ils la splendeur des fleurs qui répandait une lumière flottante violette fluide sur les parterres traçant de sombres tunnels d'ombres pourpres mauves entre les tiges. Ou bien fixaient-ils leur regard sur les petites feuilles de pommier brillantes, qui dansaient bien que toujours attachées à la branche, éclaboussant pétillant étincelant à travers les boutons de fleurs roses ; ou bien voyaient-ils une goutte de pluie suspendue sur la haie mais ne tombant pas, contenant l'image inversée de la maison entière et des ormes imposants comme des tours ; ou regardant droit vers le soleil, leurs yeux devenaient des perles dorées.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire