nuit,
ville la nuit,
dans les villes de nuit,
marcher,
déambuler,
quand le ciel passe au noir,
parcourir la ville,
courir les rues,
quand tout s’assombrit,
s’assoupit,
se calme ;
une nuit,
jouer aux «yeux bandés» dans la ville,
accrochée à un bras qui me guide,
m’entraîne,
en essayant de me perdre,
et moi,
mettre mes sens aux aguets,
une odeur de foin ?
la rue du poisson ?
des pavés ?
mes pieds remarquent les reliefs du trottoir,
l’inclinaison des rues,
la pente ;
percevoir d’autres sons,
grésillements d’éclairages publiques,
invisibles ;
surtout ne pas me perdre,
garder mes repères,
allumer mon «système de positionnement global»
sens de l’orientation sur chemin urbain,
visualiser mentalement le fil du parcours ;
du noir devant les yeux,
je sens mieux la nuit,
la ville,
ma ville ;
bientôt, on me fait toucher une chose,
et puis,
j’entends la question attendue,
«où sommes-nous ?»
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire