1983 ou plus tard, je ne sais plus - Ta venue dans ce chez moi de la Grand’rue, sombre appartement aux odeurs de chocolat - Tu as mis un baiser fondant sur ma bouche - Alors, petite statue de 20 ans aux joues charnues je l’ai serré ce corps si fin, presque, diaphane à la Giacometti - Je l’ai serré ébahie par le sentiment amoureux.
Nous nous sommes mis à glisser de ma rue à ta colline, sans luge - Lascifs, sensuels, enfantins - Durant combien de mois ? Je ne sais plus.
Nous avons voulu goûter aux eaux fortes de la Casamance fondante - trépignants nus sous les pluies soudaines et chaudes - Loin des neiges engloutissant notre ville dans l’étang du néant.
On est revenu - on ne s’est plus vu.
Silencieuse histoire de voies, de monts, d'impasses et de demi-tours, creusée par les marées de nos vies - J’ai évidemment changé de rue, dix fois - Tu es parti de la colline vers des monts joyeux remplis d'enfants.
Il y eu parfois des clairs de lune impromptus et festifs, des rencontres fortunes et pudiques, sans mot - Nous émergions l’un à l’autre comme deux élégants souvenirs - Ces lunes, grâce auxquelles on ne s’est jamais perdu de vue.
Je ne sais plus quand je suis venue sur ta nouvelle colline - Tu es descendu dans ma ville - Pour quelques nouveaux cheminements...
3 commentaires:
grâce
des retrouvailles
sensualité
de tous les possibles
j'aime ton texte
espoir
Entre l'atelier du soir et la rédaction du matin, la nuit t'a porté conseil. Il a suffit de quelques adresses, de quelques noms de rues, pour apporter de la matière à ton texte et donner plus de vie aux scories poétiques des mots qui cachent souvent la vraie poésie de la vie.
très beau.. envie d'en savoir plus.. c'est un bon critère.. en tous cas vous êtes "bonnes" ( pardon pour cette vulgarité ) à la brise..
Enregistrer un commentaire