Une nappe blanche,
sur les assiettes des huitres
vert-océan.
Couverte de buée
une bouteille de vin blanc.
Deux verres.
Une table presque vide.
Ils sont de retour
à nouveau face à face.
Une fête simple
pour un événement impensable.
C'est lui qui saisit la première
huitre,
Une
créature élégante et diaphane, sensuelle
comme
pénétrée par ses souvenirs.
Il la regarde longuement,
puis contemple sa femme
qui déjà avale l'animal cilié
du
Giacometti charnu.
Te souviens-tu, lui dit-il
lorsqu'entre
1983 et les histoires d'eau,
nous avons passé cette semaine à
Arcachon ?
Déjà les coquilles vides
s'entassent,
entremêlées, leurs
pauses lascives
évoquaient
un couple après des ébats amoureux.
Vin et paroles circulaient
Seul le temps était éternel.
En fin de repas
Elle n'était qu'une petite
statue fondante.
5 commentaires:
génial génial génial !!!! j'en reste sans voix, drôle, subtile, humour à plein poumon, écriture diaphane et charnue à la fois.
maggierar, nez de rien, très beau titre
Ce texte est succulent...
j'ai voulu tenter par mon titre une anagramme d'itinéraire imaginaire, en trichant certes un peu, 3"i" en trop, abandonnés, et le rajout d'1 "d", mais bon, j'ai essayé
Que c'est bon de te retrouver gourmande , épanouie et drôle
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