Dans la ville le ciel est courbe, éloigné, et c'est pourtant là que s'arrime la trace de ce qui n'est pas encore, en une déambulation hésitante de pensées - sorte de médiateurs pour sortir du marasme - lorsqu'on arpente ces lieux incertains, presque de désolation, ces lieux limites qui, telle une seconde peau, enveloppent la ville, la protègent ou l'étouffent; et quand bien même on essaie de saisir quelques bouts et bribes de cette urbanité, de ce bloc désarticulé où l'on se sent, même au plus fort de l'été, comme en dissonance, à chercher en étages ce ciel neutre que l'on souhaiterait secouer comme une nappe afin que retombent des petits bouts de vif, sur les toits, les murs , les trottoirs comme des échardes dans le coeur, pour ne plus penser à tous ces mois passés sans écrire. En un sens pour ne pas se perdre.
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