2ème consigne (boîte à questions) : Sommes-nous tous des montagnards?
Les japonais n’ont jamais
marqué le moindre intérêt aux imaginations d’un monde de l’au-delà. Les alpinistes japonais ont gagné les sommets par-delà le monde. Ici-bas les
sylvains montrent le chemin. Sous-la-mer, la nymphe d’eau protège les jeunes femmes en
fleurs. Et les lapins ? demande l'ami garenne : Toi, tu es né d’un puits sans fond et d’un éléphant évaporé,
bafouille le cerf blanc, et Moi j’apparais
dans les rêves gelés quand l’esprit de la mort appelle à son bon
souvenir. Et Moi mot-à mois mauah-miaou- soupire le chat Totoro - mon père était fermier
et ma mère aidant à la ferme le jour, le soir la belle
se faisait grue tisserande. Un petit matin, on retrouva un oiseau sanguin,
dépouillé, pelé, et à ses côtés :
la plus belle étoffe en plumes de tout le japon. Depuis, mon pelage est gris et
ras et doux et tendre, mais je ne me transforme pas pour autant en rat des
champs, en rien-à-dire, ni en rien-à-déclarer.
Les japonais n’ont jamais
marqué le moindre intérêt à la mort, aux vaches sacrées, au Gange. Ils pourchassent les fantômes en
kimono, les âmes planantes au-dessus de Tokyo, les tortues téléportées dans les
airs par des hérons cendrés, les mourants jusqu'aux sommets enneigés,
les voleurs de châteaux dans le ciel là-haut. Au-delà
ici-bas. Ici-bas par-delà, lalalala. Sans coton ni nylon, sont-ils montagnards les
japonais ?
Les japonais n’ont jamais
marqué le moindre intérêt à moi, ni à toi d’ailleurs, ni à nous, ni à eux, ni à
elles, ni même à vous..................................ni à aucun pronom.
Sommes-nous tous des japonais ?
1 commentaire:
je voguais il y a peu dans un bâtiment conçu par 2 architectes japonais. on les voit, de ci de là parler de leur conception de l'espace, tout ennobellés qu'ils furent; ils semblent aussi tristes et sombres que leur magnifique bâtiment pourtant tout blanc. Leurs yeux ne sont plus bridés, ils tombent peu à peu, se plissent, ne veulent plus voir la lumière que toutes les particules de mort ont obscurcies, leur beauté est grave et j'aime beaucoup tout texte, agrémenté de vaches, toujours aussi sacrément magnifiques
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