hier soir, j'ai proposé que l'on écrive en s'inspirant de manière libre des tanka de Tawara Machi
'Lorsque Tawara Machi, modeste professeur de littérature au lycée Kanagawa, fait paraître en 1987 L’anniversaire de la salade, elle n’a sans doute aucune idée du phénoménal succès que va connaître son recueil de poèmes. Il révolutionne pourtant le genre du tanka, la forme de poésie la plus ancienne et la plus sophistiquée de la tradition japonaise. Tout en préservant les qualités propres au tanka, concision, pouvoir d’évocation, musicalité, Tawara Machi y raconte les menus événements de sa vie de jeune femme d’une vingtaine d’années -la musique, la mer, les voyages, la cuisine, le base-ball, l’amour-, y introduit un langage familier, des bribes de conversation, des icônes du monde moderne. Célèbre du jour au lendemain, elle va recevoir plus de deux cent mille tanka, envoyés par des lecteurs de tous âges et de tout milieu, dont ses poèmes ont profondément touché le coeur.'
Marie-Pierre et moi avons lu quelques tanka de Tawara Machi
Franchie cette côte le chemin
qui conduit à la mer... Je passe mine de rien
au feu orange
Le persil en pot et moi C’est à ces rapports
que tu compares les nôtres
quand je suis avec toi
Les cerises sont un peu aigres
sur la terrasse Mais plus que quiconque aujourd’hui
me voilà donc aimée
Les choux chinois dans leur bel obi rouge
à la devanture s’étalent béats béats
épaule contre épaule
grâce à la promesse de se revoir demain
avec quelle sérénité je tombe
dans le vert du sommeil
En rinçant les pinceaux dans l’évier
les camaïeux grossiers qui s’en écoulent
ont fascinés mon coeur
A l’aise et comme prise dans tes bras
dans mon chandail vert
voici l’hiver
ensuite, j'ai été chercher l'objet dans mon atelier
1 commentaire:
La chatte a les yeux "illuminés" qui cherchent l'inspiration. Je suis sure qu'elle va pondre un tanka
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