- b) Plus tard, seconde période, on élargira le cercle et on s’ouvrira justement aux êtres vivants, à la Nature, aux arbres, aux animaux, aux coquillages ou alors on s’enfermera dans le conventionnel, le noble, -par exemple, on s’attardera sur les armes, les trophées de guerre, les flambeaux et les lustres, les bijoux et les dentelles, bref, sur ce qui distingue les sujets, preuve qu’on ne les abandonne pas tout à fait.
A cet égard, n’oublions pas de
signaler, dès maintenant, dans le domaine des Beaux-Arts, l’importance du style
Art nouveau (abusivement nommé Modern
Style) : il s’oppose farouchement au système industriel et aux lignes
droites. Horreur de la machine qui répand la laideur et la série ! D’une
part, on la cache (le camouflage), d’autres part, on diffuse ce qu’on tient
pour le seul « poétique » dans le cadre urbain, c’est-à-dire, des
fleurs et des feuilles ; la vie se dresse contre la fabrique ! On ne
cesse de blâmer la marchandise standardisée et lourde (qu’on songe aux moulages
de fonte !). On intègre les plantes, on s’inspire des animaux, ou même du
corps de la femme ; on privilégie, à tout prix, la courbe, la guirlande et
l’ondoiement (Gallé, Lalique, Majorelle, Guimard, sans oublier les maîtres,
Ruskin et Morris).
On arrêtera difficilement ce
mouvement protestataire et l’art décoratif qui suivra n’y réussira d’ailleurs
pas : en dépit de son néo-classicisme et de son retour à la géométrisation
–arabesques de fer, frises, appel aux matériaux nobles et notamment aux bois
exotiques, -il stylisera plus qu’il ne se dispensera du modèle naturaliste ou
floral.
On nous éloigne toujours de ce qu’on
juge « trivial » ou « ordinaire » ou
« utilitaire ».
La semaine
prochaine : c) : « le parti pris des choses » : vivement !
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