à
genoux
sur les échardes
en une lumière rasante
les outils dans les mains qui
raclent rabotent dégauchissent
et abandonnent ce qui fera copeaux
morceaux noués de mille nœuds comme
ces échardes instillées dans le cœur et le trou
noir des souvenirs – ces copeaux images captives
d’un instant et qui semblent se taire dans l’image – ils
ne sont que silence suspendu dans une présence absence
bientôt faisant partie des déchets comme des pierres tombées
dans l’eau du temps qui passe – dans la césure du regard qui se
fige l’image sort du temps et se love dans le creux d’un horizon d’être
où ces copeaux de sens petites sautes d’intensité ces fragments de soi
esseulés ont cette capacité de capter l’attention d’arrêter le flux du temps
dans cet angle d’incidence insolite où tout se défait tout s’écaille à frise lumière
4 commentaires:
"comme ces échardes instillées dans le coeur...dans la césure du regard qui se fige..." j'aime beaucoup. On s'approche sans faire de bruit surtout pour ne pas déranger le temps.
Texte magnifique. Moi, ce qui attire mon oeil dans ce tableau ce sont les regards croisés de ces 2 hommes : Qu'échangent-ils ? Regards ? efforts ? Sueurs ? Paroles ? Encouragements ?
oh dis donc, est-ce que tu as voulu "raper" au sens du rap ? je suis en train de "chanter" (enfin de raper) tes mots, et ça marche !!! trop chouette
Oh la la je fais du rap sans le savoir, trop bien!!!
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