à
l’intérieur
de la matière
s’immiscer et se
sentir aspirée par le
tableau – l’abîme effaré
regarde et les herbes hautes
de l’informulé t’enserrent dans
le sillage des arbres et le plomb
avec ses étincelles de lumière qui
te happent vers cet infini innommable
inatteignable qui hante et que l’on souhaite
parfois défier en un regard simple ou un geste
du doigt pour toucher la paille la cendre ou le plomb
répandus sur le tableau – mais on ne touche pas c’est
tout le corps qui pénètre est pénétré par dans la matière
et devient terre feuille pierre arbre et l’on se sent comme
interdit à retenir son souffle entre les dentelles de la matière
Codicille: Le tableau ( dont je n'ai pas le titre) est de Anselm Kiefer. La photo a été prise lors d'une exposition à la galerie Thaddeus Ropac à Pantin en 2018.
Ici le lien vers une vidéo faite lors de ma visite à cette expo qui épouse ce texte, ou bien ce texte épouse cette vidéo...
Les contraintes d'écriture sont similaires aux autres de ce cycle.
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