Il nous a semblé que l'objet, dont nous entonnons l'éloge, en même temps que celui de la société dite de consommation, n'avait pas retenu l'attention, encore moins la faveur des philosophes. Ils s'en méfient. Ils ont été davantage attirés par le sujet. Nous tenterons d'ailleurs d'expliquer les raisons de ce que nous considérons comme un dévoiement.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, on ne s'en avise pas facilement : on reste le prisonnier de "la subjectivité".
Nous serions tout de suite disposés à soutenir l'existence d'une loi des trois états de l'écriture, de la littérature, sinon de l'attention et de la réflexion :
- a) D'abord, dans un premier temps, on ne se soucie que de l'homme (sorte de narcissisme culturel). On l'analyse alors dans sa conduite ou ses passions. Le romancier excellera à nous raconter "une vie", quand ce ne sera la la sienne. La peinture connaît la même évolution : rappelons que Le brun reprochera sévèrement à Carrache (Annibal) d'avoir dans sa Nativité placé un âne et un boeuf près de l'enfant Jésus ! L'artiste devrait éviter le pittoresque et ce mélange : qu'il éloigne donc le quotidien et le familier !
Eloge de l'objet -Introduction - François Dagognet - Vrin 1989
2 commentaires:
Imagine toi que j'ai eu F.Dagognet comme prof, et aussi Maldiney et G Deleuze
Quelle belle époque c'était !
Je veux la suite ...
Imagine toi que j'ai eu F.Dagognet comme prof, et aussi Maldiney et G Deleuze
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