Au réveil regarder les petites feuilles du rosier derrière la fenêtre. Elles ont cette teinte rougeoyante qu’elles perdront en s’élargissant et en s’affirmant. On dirait juste qu’elles hésitent encore à s’offrir au jour, qu’elles se glissent avec douleur dans cette renaissance.
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La trouée dans la forêt s’est prolongée jusqu’au chemin qui part perpendiculairement. Ce vide d’une largeur importante, une cinquantaine de mètres peut-être, crée un abime et casse cette idée de cocon que j’éprouvais marchant dans cette forêt. Repousser les pensées d'éphémère.
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Dans l’angle de la terrasse, des taches d’un mauve fatigué , de violet vif et d’un rose pigmenté d’améthyste. Tapis de violettes et primevères amassées, donnant l’idée d’une collection faite naturellement. Le regard s’attarde et rêve sans ombre.
1 commentaire:
Merci pour ces 2 beaux textes. Je ne m'y suis tjs pas mise mais ça va venir, ai déjà commandé le livre sur "Ecrire au quotidien", ne l'ai pas encore entre les mains
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