mercredi 7 mai 2025

L'œil et la source/ 8

 

 



 

et nous irons çà et là comme des âmes en peine



peut-être en fixant le regard sur un horizon dont on a depuis longtemps oublié qui en a dessiné la ligne

d'où venons-nous et où allons-nous ne sont plus des questions que l'on se pose désormais

ce sont les chemins de traverse que l'on emprunte

nous sommes loin dehors à nous laisser flotter

à chercher le chemin du poème qu'il reste à écrire


                          

celui avec ses images et ses tours de langue

les métaphores insérées dans l'arrière-pays de l'image

jusqu'à l'absurde parfois

et qui élargit l'étroit passage où nous nous tenons au quotidien

laissant ainsi le souffle se dilater

 


le chemin de traverse a la propriété de couper un lieu en le reliant à un autre par un chemin plus rapide à parcourir que le chemin initial

mais mes chemins de traverse ne sont pas des raccourcis

le but n'est pas d'arriver, mais de musarder, de perdre le temps qu'il reste à errer de çà de là en occultant le but final

à suivre une incertitude sensible




se tenir face à la mer dans ce que l'on peut nommer l'Ouvert

ou se laisser flotter sur l'eau d'une rivière les pensées en apnée ou en libre affinité, en naturelle attraction

vers l'ouverture d'un infini

vers une parole qui recueille

et qui s'étoile en tous sens, trace de beaux détours pour aller de soi à soi-même

de la dispersion à sa propre rencontre





derrière l'image il y a une voix qui se dévoile

une voix qui advient et qui voit venir

une voix qui écoute ce qui vient

une voix qui s'impose et impose le chemin à suivre

celui inattendu inespéré pas même imaginé



une voie qui invite à la méditation

 








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