et nous irons çà et là comme des âmes en peine
peut-être en fixant le regard sur un horizon dont on a depuis longtemps oublié qui en a dessiné la ligne
d'où venons-nous et où allons-nous ne sont plus des questions que l'on se pose désormais
ce sont les chemins de traverse que l'on emprunte
nous sommes loin dehors à nous laisser flotter
à chercher le chemin du poème qu'il reste à écrire
celui avec ses images et ses tours de langue
les métaphores insérées dans l'arrière-pays de l'image
jusqu'à l'absurde parfois
et qui élargit l'étroit passage où nous nous tenons au quotidien
laissant ainsi le souffle se dilater
le chemin de traverse a la propriété de couper un lieu en le reliant à un autre par un chemin plus rapide à parcourir que le chemin initial
mais mes chemins de traverse ne sont pas des raccourcis
le but n'est pas d'arriver, mais de musarder, de perdre le temps qu'il reste à errer de çà de là en occultant le but final
à suivre une incertitude sensible
se tenir face à la mer dans ce que l'on peut nommer l'Ouvert
ou se laisser flotter sur l'eau d'une rivière les pensées en apnée ou en libre affinité, en naturelle attraction
vers l'ouverture d'un infini
vers une parole qui recueille
et qui s'étoile en tous sens, trace de beaux détours pour aller de soi à soi-même
de la dispersion à sa propre rencontre
derrière l'image il y a une voix qui se dévoile
une voix qui advient et qui voit venir
une voix qui écoute ce qui vient
une voix qui s'impose et impose le chemin à suivre
celui inattendu inespéré pas même imaginé
une voie qui invite à la méditation
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire