samedi 31 décembre 2011
samedi 24 décembre 2011
(elle lui) au fond de la cour
au fond la cour
leurs poses
belle allure
lascives
me rappellerais toujours
(elle & lui)
chevaux bleus
évoquaient
(lui)
nuit nuit et jour
un couple
polissons au mal assis
après des ébats
toutes directions
amoureux
en vie
(elle)
la créature
écureuil
élégante
anémone
et diaphane
laurier
(lui)
rouge carmin
sensuelle
(elle)
comme pénétrée
le mange comme ça
par ses souvenirs
découverte
la petite statue
roulé de canard
fondante
rêve des voyageurs
du giacometti charnu
sous doudoune noir
entre 1983
le jour orange
et les histoires
de jeux
d’eau
(elle lui)
au fond de la cour
composé avec :
des mots glanés sur mon itinéraire du 7 novembre 2011
les mots de christian soleil dans «une auréole d’acier bleuté» promenade au coeur du patrimoine stéphanois (ed. édilivre)
(elle et lui)
friandise
La ruelle est profonde et le lieu tout au fond"
Guy Goffette, La ruée vers Laure
jeudi 22 décembre 2011
Georg Baselitz - Sculpteur
Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris : 30-09-11 / 29-01-12
L'exposition propose une lecture rétrospective de la sculpture de Georg Baselitz. D'abord peintre et graveur, cet artiste allemand né en 1938 près de Dresde accorde une place croissante à cette pratique. La quasi-totalité de son oeuvre sculptée (plus de 40 pièces exécutées entre 1979 et 2010) montre le cheminement d'un artiste qui a contribué au renouvellement du langage de la sculpture contemporaine. Baselitz travaille le bois à la tronçonneuse et à la hache, une technique au caractère abrupt qui permet une radicalité particulière.
Erudit et collectionneur, il s'inspire de différents primitivismes (art tribal, art populaire, iconographie du réalisme socialiste obligé de la RDA ...) et de la tradition picturale occidentale.
Le gigantisme de ses sujets, les emblèmes insolites permettent à l'oeuvre d'échapper au pathos.
"Si nous sommes fascinés par les sculptures africaines, ce n'est pas parce que nous avons pris conscience de leur finalité, mais parce que nous sommes enthousiasmés par la solution esthétique, la forme comprimée qu'elles présentent."
(Il existe un "Beaux Arts" extrêmement bien fait sur Baselitz)
Devinettes de papillotes
Devinettes :
1) Que signifie l'expression stéphanoise bien connue "Dormir sous l'homme de bronze" ?
2) Qu'est-ce que ce cylindre de section carrée sur lequel s'appuie "La Passementerie" ?
3) Près de ce cylindre la tête d'un personnage. Qui est-ce ?
4) Où se situe la statue bien particulière qui suit ? Et que représente-t-elle ?
Réponses dans un prochain commentaire (après les vôtres, bien sûr)
Cette "statue" me rappelle les "Raucher" en bois de mon enfance envoyés de RDA par Oma et Opa.
De petits hommes de bois creux appelés "fumeurs". A hauteur de fesses, ils se déboîtent, apparaît un petit socle sur lequel on dépose un cône d'encens, on réinstalle le corps et par la bouche, toute ronde, sortent de merveilleuses volutes de fumée parfumée. J'en suis toujours émerveillée.
mercredi 21 décembre 2011
pluie sur mon itinéraire
des flocons de neige dessinent leurs silhouettes fondantes
cette nuit, ils quittent leur pose lascive et s'animent l'un vers l'autre frissonnants.
Pénétrée par cette eau d'hiver, je les observe, j'ai froid sur mon itinéraire
Retour de courses de Noêl
Moment sans histoire ouvert au monde des souvenirs
d'autres corps s'ébattent avec leurs paquets
Chantons sous la pluie
Danse sous la pluie, Pina
sauts, jets, glissades
sur le rocher noir et luisant
Pluie-confetti diaphane
Giacometti, il n'y a pas de place pour toi maintenant.
(cliquer sur le titre)
lundi 19 décembre 2011
Magie rare naît de rien
"Bellevue/La Terrasse/Bellevue", un aller-retour de plus d'une heure pour un peu plus d'un Euro
dimanche 18 décembre 2011
Exposition Walter Benjamin - Archives 12-10-11 / 5-02-12
mercredi 14 décembre 2011
atelier 14
1983 ou plus tard, je ne sais plus - Ta venue dans ce chez moi de la Grand’rue, sombre appartement aux odeurs de chocolat - Tu as mis un baiser fondant sur ma bouche - Alors, petite statue de 20 ans aux joues charnues je l’ai serré ce corps si fin, presque, diaphane à la Giacometti - Je l’ai serré ébahie par le sentiment amoureux.
atelier d'écriture du 14 décembre
Avancer
mardi 13 décembre 2011
là, découverte
c’est l’homme qui l’a vu
le premier // au sol
là // découverte
contre terre // allongée
lumineuse
dans ce jour éteint // presque
parmi les brindilles
alanguie
mirage urbain
fluorescent
pour son herbier des villes
à elle // la femme
aimantés
l’homme et la femme se sont approchés
ensemble // penchés
doucement
pour ne pas l’effaroucher
elle plus vive
à cause de son incrédulité
ou de sa joie // peut-être
la femme l’a contemplée
un instant // court
étonnée de la trouver
là // l’a regardé
avant de s’incliner
délicatement
du bout des doigts
elle l’a cueillie
autre fleur // étrange
au bord de son chemin
en chantier
lundi 12 décembre 2011
vendredi 9 décembre 2011
pourquoi la fleur...là, en pleine rue ?
pourquoi la fleur a-t-elle croisé ma route ?
le lys jaune ?
est-il vrai que fumer tue ?
l’iris mouchetée ?
qui l’a décapitée ?
le vent ?
la main ?
est-il vrai que fumer tue ?
comment ?
s’est-elle égarée sur ce trottoir ?
envolée ?
arrachée ?
tombée du balcon ?
de l’arbre sous lequel elle repose ?
est-il vrai que fumer tue ?
de quoi la laine jaune est-elle la fin ?
la chute ?
le pull ?
l’écharpe ?
le bonnet ?
pas la chaussette quand même ?
qui a jeté la pelote ?
la femme brune aux cheveux teints ?
est-il vrai que fumer tue ?
l’homme ?
mais l’homme tricote-t-il ?
qui tire le fil ?
pourquoi le fil est-il jaune ?
les perles poussent-elles sur le bitume ?
et les diamants ?
est-ce possible ?
les glaçons qui fondent ?
l’eau qui se dissout dans le goudron ?
comment ?
est-il vrai que fumer tue ?
là en pleine rue ?
jeudi 8 décembre 2011
mercredi 7 décembre 2011
à partir de vous, mais en torsion!
Combien de feux, follets, faux, espoirs
sur le chemin du début du monde, pieds nus, sans potiche,
pas de beauté, ni d'horreurs, sans peine, sans puissante Geste
pas d'hommes dans aucun tunnel
pas de tunnel, pas de corps
pas de frisson
lundi 5 décembre 2011
dos
Nous nous percevons, apprécions, rejetons de face, le recto domine le verso, ne dit-on pas « perdre la face »mais jamais "perdre le dos" ? Que nous dit le verso pour être aussi délaissé ? Comment percevons-nous cet autrui mis à nu côté pile ?
Scène : fond de plage, 30 mètres séparent le fond (vers un grand mur de pierre) de la mer, sur ces 30 mètres : 3-4 personnes au m2, c’est le matin.
1er dos : fin, maillot deux pièces, hauteur : 1m30, cheveux mi-longs arrivant jusqu’aux omoplates ; creux de la colonne vertébrale accentuant la verticale énergique et tranquille de l’enfant.
2ème dos : large et courbé, hanches relâchées et peau flasque faisant des petites vagues, bras descendant jusqu’au milieu des cuisses ; bermuda quelque peu flottant ; omoplates... plates ; tête en avant accentuant la courbure du haut du dos, cou avec un coup de soleil.
3ème dos : peau lisse et couleur homogène brune, os apparents et fins, omoplates creuses, cou court délimité par le carré des cheveux à mèches ; une culotte de bain, pas de graisse sur les hanches.
4ème dos : bourrelets divers sur les hanches accentués par la culotte verte, hanches larges, dos lourd sans creux mais vivant malgré l’absence de ligne directrice. Cou long terminant sur un chignon.
5ème dos : assise convexe soutenant une casquette beige, long cou rougi comme énervé. Epaules larges et musclées, deux creux verticaux sous les omoplates ; dos contradictoire, musclé en haut et relâché en bas, fougueux mais renonçant. Poils sous les bras qui dépassent.
6ème dos : d’abord contre le ventre d’une femme blanche, puis seul allant vers l’eau ; dos fier (à cause de la jolie blanche ?), bronzé, fin et musclé aux épaules, un fessier étroit souligné par une culotte noire, qui se balance dans sa marche comme celui d’une femme. C’est pourtant un dos dominateur qui semble crier son « coming out » qui reste à faire à la plage. En partant il me regardera d’un air interrogateur... l’intuition que j’écris sur lui ?
Retour au 5ème dos : il gueule sur ses deux petites filles qui souhaitent partir de la plage, il râle, s’énerve. Les petites sont contraintes d’aller dans la mer. Satisfait de leur abdication face au pouvoir paternel, il entoure sa femme d’un bras protecteur. Père de famille autoritaire, hurlant son besoin de tendresse Dos contrarié dans la vie.
7ème dos : de face : seins nus tombant, plis joufflus du ventre d’une jeune ménopausée, couleur brune pas tout à fait homogène : le haut a été protégé par le soutien gorge d’un maillot de bain. Je voudrais qu’elle se retourne et que je voie le dos, mais elle discute, s’exprime avec les mains, garde plusieurs minutes une cigarette non allumée à la main droite. Elle explique rieuse quelque chose au couple d’amis ou de parents qui l’accompagne. Bras fins, côtes apparentes. J’attends. L’animation de son propos la fait tourner légèrement sur la gauche, j’entraperçois un tatouage sur la hanche droite. Bas de maillot jaune. Elle ne se retourne toujours pas, j’attends, je lis, je jette un oeil discret de temps à autre. Enfin le miracle arrive, le ventre se couche, et pour ce faire, le dos se donne aisément à la vue et à la vie de la plage : dos rieur, fier, jeune et dynamique, plusieurs creux soulignant les liens des muscles et des ligaments, dos au doux babil, dos inépuisable et inépuisé par l’amour.
8ème dos : il est double, chameau, masculin athlétique, râblé, féminin élégant et gracile, bosses toniques ; il plonge à grandes brassées ; il s’allonge sur une planche et brasse fébrilement ; elle demeure sagement dans les premiers mètres cubes de l’eau, s’arrosant. Et puis, elle le rejoint, à moins que ce soit lui : les mains se touchent, les regards s’embrasent, les dos disparaissent au fond de la mer.
9ème et dernier dos : il marche le long de l’eau, marche en « canard » et chantonnant. Et la main gauche touche la fesse gauche, la main droite tripote la fesse droite ; dos âgé, blanchi par la déteinte du temps, un peu courbé, tête droite ; et la main droite gratte l’épaule gauche, et la main gauche caresse vigoureusement la tempe droite ; une rencontre d’une dame du même âge : le dos du monsieur blanchi s’arrête, répond ; puis reprend sa cadence : et la main gauche grattant la fesse gauche, tout de suite après la main droite chatouille la fesse droite, puis la main droite effleure l’avant bras gauche, et la main gauche touche l’épaule droite ; autre rencontre, une autre dame du même âge : le dos s’arrête à nouveau, répond, reprend sa déambulation : main droite, fesse gauche, main gauche fesse droite... regarde à droite, hésite, puis se dirige vers un emplacement, et la main gauche sur l’épaule droite, et la main....
13 heures : la plage se dépeuple, les dos se rhabillent avant de suivre docilement leurs ventres attirés par le repas à venir. Fin des morceaux choisis du fond de plage.
dimanche 4 décembre 2011
Visites guidées de St Etienne
ou en consultant le www.saint-etienne.fr,
vous pouvez connaître
toutes les visites de la Ville, leurs dates et thèmes.
Il en existe une dizaine chaque mois les mardis, samedis et dimanches
Un dépliant contenant tous les détails paraît tous les trimestres, vous pouvez en demander un envoi régulier
Un trajet entre Cotonne et Bellevue : 2° partie
Aller : de la rue Dombasle aux tunnels de J. Allemane
samedi 3 décembre 2011
Balade mentale dans un souple cercle de cuir élastique
C'est l'urine qui domine maintenant, non cette pestilence fétide, puante et lourde n'est pas celle de l'urine, on croirait marcher dans la fiente, oui c'est exactement cela, une odeur connue de poulailler, une odeur de fiente de volailles, en plus aigre.
Nous tournons sur la droite pour nous enfoncer dans une ruelle montante d'où elle semble provenir par violentes bouffées. Bientôt nous atteignons un muret où s'appuient quelques personnes scrutant au dessous-d'elles ; nous approchant, la puanteur nous fait suffoquer mais le spectacle étourdissant qui s'étend sous nos yeux chasse d'un coup les miasmes hors de nos consciences.
Des hommes torses nus, dans une immense cour, chacun debout dans une sorte de chaudron, chaque chaudron plein d'un liquide d'une couleur différente : bleu cobalt, turquoise, marine, fuchsia, jaune poussin, vert foncé ..., chacun trempe, tord, retrempe d'immenses métrages de tissus dans cette quintescence de couleurs, dans une danse synchronisée de bras et de muscles.
photo J F Barthale
Bien vite, l'odeur nous assaille à nouveau. Elle est toujours là, dans nos narines, c'est dans cette puanteur-là que ces hommes trempent jusqu'à mi-taille, dans cette beauté ET cette puanteur.
Tous sont jeunes. Aucun être humain ne saurait sans doute exercer cette activité très longtemps.
Sous le soleil brûlant, leur peau macère dans cette fiente, l'air en est saturé, les couleurs explosent en gerbes, éblouissent et colorent le sol, les murs, les bâtiments. A la fois, trop de beauté et trop d'horreur nous fait fuir et notre journée restera illuminée par les couleurs, la peau des hommes, leurs gestes amples et puissants, quand la puanteur aura depuis longtemps quitté nos narines.
L'axe du bien et du mal
Les perspectives étaient de celles qu'on voyait sur les boîtes de confiserie contenant des chocolats carrés et pralinés, saupoudrés de pistache, enveloppés de papier doré.
vendredi 2 décembre 2011
Consigne pour les âmes absentes
- un paquet de clopes à chameau
- une mini feuille d'érable sèche
- une branchette
- un bout de pelote de laine jaune sale avec cheveux noirs et gris
- un cercle souple de cuir élastique (pour plus de précision sur l'objet, demander à l'Ange, elle l'a monopolisé toute la soirée)
- une fleur de lys orangé blanche en tissu
- une petite pierre en verre transparente