«tu vas dans ton jardin ?»
ce sont
ses derniers mots
pour amortir ma chute
liquide
s’il avait dit
«on»
aurais-je dit
«oui»
quelle belle paire de on
nous ferions
à l’improviste
«c’est un secret»
j’ai dit
oui
mon jardinet secret
une porte s’entre-baille
bat au vent
oscille
vacille
se fendille
lattes disjointes
déclavetée
éclatée
blessée
plaie ré-ouverte
encore
tout cacher
en rire
son désir
dormir à la cabane
«en diagonale peut-être»
moi à même le sol
contre la terre
près des pissenlits
cheveux dans l’herbe
ne craindre pas
la rosée
du matin
nuit avec lu luit
au coeur de mon jardin
secret
3 commentaires:
magnifique texte, grande sensibilité, fleur de peau et fleur de rosée
Comme une bouche ouverte devant la surprise, muette. Texte bÔ à voir et bon à lire. on ne sait jamais ce qu'il y a sous la chute, est-ce une cascade ou un dévissage ?
un dévissage,
une cascade,
un ruissellement chaud,
et blanche-neige qui recrache le morceau de pomme coincé dans sa gorge ...
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