mercredi 27 février 2013

MA GRAND' OURS...

Il y avait ton dos rond enchevêtré aux abords de mes rêves. Duvet duveteux doux penché sur mon sommeil. Deux yeux pétillants fervents rejeteurs de mauvais sorts. Deux bras tendus au travers du berceau pour chasser la froideur de la nuit.
Il y avait ta truffe noire mon phare dressé au- dessus de tous les précipices du vide de l'absence
Il y avait ta couleur jaune indéfinissable qui traversait le temps et ton odeur de lait caillé que je traquais pour m'en faire un rempart contre les ennemis visibles et invisibles.
Il y avait toi le petit ours blond que je pelotonnais contre moi "Ma force, ma douceur, ma tendre forteresse"

Il y a ton dos rond enchevêtré aux abords de mes nuits pelé râpé flétri que le tumulte de mes insomnies chiffonne. Deux yeux tendres mais fatigués veillent. Qu'ai- je fait de leur insouciance? Il y a une parole confiée au silence que l'ombre nous transmet.
Il y a tes bras et tes jambes brisés de m'avoir tant accompagnée sur les chemins de mon enfance, les genoux écorchés sur les cailloux cent fois tombé.
Il y a ta couleur jaune fânée dans mes mains lavée essorée mal rincée encore et encore embrassée.
Il y a toi "Ma force, ma douceur, ma tendre forteresse".

Il y aura ton dos rond à mon dos rond mêlé. Il y aura tes jambes à mes jambes accrochées tes bras pensifs à mes bras agrippés.
Il y aura ta peau lustrée à ma peau craquelée, tes yeux remplis de souvenirs à mes larmes perlées.
Il y aura ton corps plié sous le faix des années à mon corps perdu, perclus, reclus.
Il  aura toi mon ours vieilli décati "Ma force, ma douceur, ma tendre forteresse"



1 commentaire:

Ange-gabrielle a dit…

il y a tes textes à mon âme rivés, tes mots tendres si forts à mon corps chevillés
Il y a Linette, ma force, ma douceur, ma tendre forteresse, il y a ton corps plus fort que la douleur
Il y a tes mots qui me donnent l'espoir