Au crépuscule bien avancé
plus question de vitamine
D
nous nous rejoignons
à ma porte, marchons à pas comptés
à bonne distance
nous arrêtons
parfois devant le détail d'une ombre
l'appareil photo
embarqué
shoote du rouge,
des fenêtres
découpées dans le noir fuligineux,
des feuilles
froufroufrantes
l'une demande à
l'autre
"- Tu sais ce
qu'on devient, "après" ?
- Non je sais qu'il
existe plusieurs hypothèses, mais aucune feuille n'est jamais revenue pour nous le
dire.
- Tu trembles ?
- Non je fais ma
gymnastique"
à la même date en 2019,
on était occupés à dégager la neige des branches lourdes de feuilles pas encore
tombées
on était loin de se
douter... même si ça nous pendait au nez
On découvre des rues, des passages,
On redécouvrage des
rivages
là, un immeuble
démoli
ici, un arbre veuf,
une grue scintillante qu'on voit parfois depuis un autre point de vue,tourner sur son axe dans la nuit blanche.
on ne sait pas pourquoi on s'évade à cette heure
pourquoi on accepte ça, prendre l'air qui n'a pas la même odeur la nuit
sous la lumière des lampadaires
qui polluent le ciel
on se raccroche à du
positif, l'oeil toujours en émoi
2 commentaires:
L'important n'est-il pas de "garder l'oeil toujours en émoi" et d'être dans le mouvement de la vie de nuit comme de jour. Accepter n'est pas forcément négativement connoté, c'est parfois tout un travail que de pleinement accepter ce qui nous échoie et d'y chercher une voie.
"L'arbre veuf..." "on redécouvrage des rivages" tout un programme à continuer.
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