mercredi 25 novembre 2020

Dehors 5

dans le signe, le vide où nous croissons*



laisser ses pas aller là où ils doivent

jusqu’au sommet d’une des sept collines

et chaque jour grimper encore et encore

pour le souffle pour la vue et l’effort  

pour la quiétude et la sérénité du lieu

pour l’écho des questions sans réponses

pour la sensation étrange d’être vivant

scruter le coeur des soleils silencieux

ne pas se lasser de chercher des signes

et de reprendre l’écriture pour trouver



dans le signe, le vide où nous croissons

 

*Edmond Jabès

2 commentaires:

Ange-gabrielle a dit…

Superbe !

Michelangelo a dit…

Quelle force dans l’expression ; une, deux, trois émotions par ligne et en même temps quelle unité !!!