dans le labyrinthe de l'esprit s'acheminer et se perdre
face à l'homme reclus une paroi d'obscurité
des formes inattendues se manifestent
une langue d'aurore sur la pierre
quelque chose qui restera reclos
matrice d'imaginaire à l'apparence incertaine
un archipel de pensées fragmentaires, presque futiles, se festonne, pour ne pas perdre pied, conserver le contrôle
une langue sur une peau
la douceur d'une cicatrice
qui prendrait soin du temps qui passe
une présence-absence où quelque mémoire s'attise, se frotte, cherche le déjà-là
c'est une manière de voir migrante où
la lenteur à croître du lichen est lien
où s'incruste un alphabet d'énigmes
entre les thalles du lichen que l'on nomme crustacé
c'est alors le microscope qui serait utile
pour savoir qui, caché, nous nargue encore
dans une image y aurait-il incarnation d'une vérité
mystère et silence migrent dans la mosaïque
l'oeil s'égare dans ce labyrinthe
n'est pas Thésée qui veut et
il y a bien longtemps que le fil d'Ariane a été lâché
a-t-il même jamais été tenu sans parler d'avoir été serré
des visions s'entremêlent
des apparitions souffreteuses laissent percevoir quelque lumière bleutée
transfigurent un réel dans quelque repli de la raison
les failles s'élargissent dans le ciel que nous poursuivons de nos assauts qui peuvent se juger insensés
mais le silence de l'air et la vision floue s'épousent encore
alors on espère l'émergence d'un rhizome de sens
une harmonie secrète au cœur de la disharmonie
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