D'un monde à l'autre
à lire l'écrivain
voyageur comme si on y était
"Je suis
follement visuel"
embarqués sous sa
plume et son œil d'oiseau migrateur
De ces voyages immobiles
à tourner les pages comme on battrait des ailes
De ces livres-cadeaux
tant aimés
qui font de nous
des "récits""piendaires"*
qui à notre tour
les offrons
et nous
rassemblent dans une sorte de confraternité du plaisir
De ce qui est caché
De ce qui reste
dans la marge
de ce qui semble
être mais est bien plus que ça
Des images à y
regarder à deux fois
Et l'arbre déploie
ses ramures à perte de vue
l'œil se perd
dans les bibliothèques
s'habitue aux tranches sur les rayonnages
ne comprend plus
à perte de sens dans un pays inconnu un paysage
sage à première vue
l'œil se sent
usurpé
ce ne sont pas des
livres
ce ne sont pas des
manuels de survie
ni des atlas ni
des cartes
ce sont des
données plus ou moins alimentaires
pas forcément
nourrissantes
Quel en est le
classement ?
pourquoi tant de
hauteur perdue sous plafond ?
Sous les branches
domptées à chaque nœud de l'arbre
une promesse de
fruit
un ancêtre
un paquet de café
le gros lot
l'œil regarde accommode
éprouve l'inconnu
Puis s'accommode
du rouge érodé des briques
de la géométrie
inhumaine de l'entrepôt
du menu proposé
"Faites rêver
vos invités dès la première bouchée"
*récits-piendaires : merci au lapsus d'oreilles de Solange
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire