Ouverture du coeur vs « Les tueurs »
Jacques Ellul a écrit "L'illusion politique" en 1977, il pourrait avoir été écrit aujourd’hui. Nous vivons dans une société de sur-consommation et de spectacles ; dans cette arène, plus le clown est grotesque, grossier, ridicule et méchant, plus il fait rire ; plus la blague est grosse et la tarte à la crème salée, plus on l’aime. Ce qu’on oublie, c’est qu’il est aussi dangereux. Le spectacle qui est constamment servi aux foules donne l’illusion que nous avons un pouvoir : pouvoir de voter, de dire non, d’élire, de s’opposer … alors que ce qu’il faut c’est sortir du spectacle, faire un pas de côté, refuser d’y entrer.
Nous sommes entrés dans la pire conjonction géopolitique envisageable. Ns sommes en droit de ns demander jusqu’où ira le monde dans l’horreur ? Notre avenir s’annonce noir. Doit-on pour autant désespérer ?
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Fabien se prosterne devant la biche, humblement au même niveau que l’animal qu’il respecte. Quiconque s’est déjà trouvé nez à nez avec un animal sauvage, piégé par les phares de sa voiture la nuit, a vécu l’émotion de ces yeux dans les yeux, de ce regard échangé, puis a vu l’horrible peur qui s’empare de l’animal, car oui les animaux ont peur de nous, êtres humains. Ils vivent tout près de nous, constamment, se cachent, ils sont là tout près dans les buissons, nous les ignorons mais nous cohabitons sans le savoir, sans vouloir le savoir car nous les terrorisons. Voilà ce que l’homme a fait de tous les autres êtres vivants sur terre tous ceux qui permettent sa propre vie. Aussi innombrables que soient les êtres vivants, je dois faire voeux de les sauver tous, là est notre seul salut.
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… Nous essayons si souvent de comprendre, d’intellectualiser notre expérience, mais nous pouvons apprendre à entendre, à ressentir, à sentir et à goûter le monde sans avoir besoin de le comprendre. Si nous arrivons à faire disparaître notre fixation sur la pensée conceptuelle, alors les perceptions de nos sens deviennent plus claires. C’est comme une fenêtre dont la surface aurait été recouverte de poussière pendant longtemps : Petit à petit, au fur et à mesure que le verre est nettoyé, toute chose devient plus claire ... Lorsque nous sommes dans ce moment de perception directe, la pure musique d’un oiseau résonne à travers tout notre être. Elle nous met en contact avec le vide, d’une part, c’est à dire l’espace de notre esprit et une vie d’une expressivité sans cesse renouvelée.
Beaucoup de textes mettent l’accent sur le silence, la solitude et la nécessité de s’éloigner de la stimulation de la vie quotidienne pour permettre à l’esprit de se poser et de se détendre. Mais le monde peut faire beaucoup plus que nous offrir un environnement tranquille. Si nous développons notre attention, le monde naturel nous donne la possibilité d’avoir accès à l’intérieur de nous-mêmes et de demeurer dans la véritable nature de l’esprit...
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Le changement est la seule constante de nos vies, même si parfois nous le détestons.
Tout change continuellement : Les saisons se succèdent, les feuilles tombent, les bourgeons ré-apparaissent, les arbres portent des fruits et s’assoupissent en hiver, le jour alterne avec la nuit ; nous naissons, nous grandissons, nous mourons ; nous sommes nés, le soleil se lève et se couche, le vieillissement, la maladie et la mort font partie du paysage.
Malgré tout, nous brûlons de satisfaction de savoir ce qui va se passer. C’est pt-être la raison pour laquelle nous sommes si attachés à remplir notre agenda, cela nous donne la sensation de la prévisibilité.
J’aime que ma santé soit stable, pourtant je continue à vieillir, c’est vraiment nul de vieillir mais cette résistance ne change rien à certains faits fondamentaux. Ce changement dans ma vie ne cesse pour autant, je ne peux l’éviter, il est inéluctable. Et pourtant, j’accepte et j’intègre le fait que je ne suis là que pour une courte période ;
Plus je l’accepte et l’intègre, plus j’apprécie tout : la vie, les nuages, les arbres, les rivières, les montagnes … ma famille et mes amis … même les moustiques
Et si TOUT change continuellement, je ne peux m’empêcher de savoir que la situation actuelle, elle aussi ne durera pas, je ne peux m’empêcher de voir tous ceux qui font un pas de côté, refusent ce monde et construisent d’innombrables alternatives invisibles aujourd’hui, et d’aimer ce qui se profile même si je ne peux en imaginer la forme.