"Il y a une cathédrale qui descend et un lac qui monte" (Arthur Rimbaud)
Il y a la terre, l'herbe berçante, les épis de plantain, quelques roses des prés à la fin de l'été mêlés aux colchiques qui signent le retour à la ville.
Il y a cet espace immense qui s'énonce en terme d'hectares dans la langue de là-haut et que je nomme Verdier.
Il y a, disséminés, de petits pommiers dressés comme les sentinelles d'un passé qui n'en finit pas de suinter.
Il y a une sente au bas du talus foulée par des centaines de pattes et de pieds, creusée par des pensées pas toujours apaisées.
Il y a ces bardanes le long du muret de pierres éboulées où des bouts de ficelles de souvenirs s'accrochent avec l'insistance des importuns.
Il y a cette pente douce ou plus forte selon les âges...
Il y a ce trou d'eau, caché dans un repli de terrain cerné d'un fil de fer barbelé pour nous interdire à nous les enfants d'approcher ou plus certainement de dissuader les bêtes de s'envaser.
Il y a l'ombre des pommiers où paresser un peu, loin des regards, une pomme acide dans une main et un livre dans l'autre.
Il y a les jeux de ballons, les courses, les roulades, les discussions, tous ces souvenirs qui ont poussé drus là dans ce pré.
Il y a ce point de vue sur le village, lieu "décalé" qui permet de suivre sans être vu les déplacements de chacun, fixer les habitudes entre les courses faites par la Ménie, les tangages d'ivrogne du Trantoût, les gesticulations et vociférations du Colibri après ses chiens, ou la silhouette sombre de Jean Lafine qui précipite le retour.
Il y a à la cime, de gros rochers de granite qui ourlent le contour de l'étoffe verte et d'où, le regard posé sur les lointains, se comptent les hameaux naufragés qui s'éclairent le soir et dont les noms se murmurent: Saint-André de Chalencon, Vérines, Saint-Julien d'Ance, Laprat, L'air, Chaumont...Un chapelet de mots.
C'est sans doute là qu'est né ce regard que je pose sur les plis, les parenthèses, les espaces, les ciels qui se consument devant moi. Et sur les bleus du temps.
Il y a cet espace immense qui s'énonce en terme d'hectares dans la langue de là-haut et que je nomme Verdier.
Il y a, disséminés, de petits pommiers dressés comme les sentinelles d'un passé qui n'en finit pas de suinter.
Il y a une sente au bas du talus foulée par des centaines de pattes et de pieds, creusée par des pensées pas toujours apaisées.
Il y a ces bardanes le long du muret de pierres éboulées où des bouts de ficelles de souvenirs s'accrochent avec l'insistance des importuns.
Il y a cette pente douce ou plus forte selon les âges...
Il y a ce trou d'eau, caché dans un repli de terrain cerné d'un fil de fer barbelé pour nous interdire à nous les enfants d'approcher ou plus certainement de dissuader les bêtes de s'envaser.
Il y a l'ombre des pommiers où paresser un peu, loin des regards, une pomme acide dans une main et un livre dans l'autre.
Il y a les jeux de ballons, les courses, les roulades, les discussions, tous ces souvenirs qui ont poussé drus là dans ce pré.
Il y a ce point de vue sur le village, lieu "décalé" qui permet de suivre sans être vu les déplacements de chacun, fixer les habitudes entre les courses faites par la Ménie, les tangages d'ivrogne du Trantoût, les gesticulations et vociférations du Colibri après ses chiens, ou la silhouette sombre de Jean Lafine qui précipite le retour.
Il y a à la cime, de gros rochers de granite qui ourlent le contour de l'étoffe verte et d'où, le regard posé sur les lointains, se comptent les hameaux naufragés qui s'éclairent le soir et dont les noms se murmurent: Saint-André de Chalencon, Vérines, Saint-Julien d'Ance, Laprat, L'air, Chaumont...Un chapelet de mots.
C'est sans doute là qu'est né ce regard que je pose sur les plis, les parenthèses, les espaces, les ciels qui se consument devant moi. Et sur les bleus du temps.
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