Une danseuse fort médiocre et pourtant au chômage qui avait eu son heure de gloire à l'époque où les chorégraphies balourdes étaient en vogue et ne qui parvenait jamais à retomber sur ses pieds même au temps de sa splendeur au fond des bouges -ce qui lui avait valu le surnom de "La Grosse Dondon"- car elle avait un problème de gravité, de balance, d'équilibre, de mesure et à chaque entrechat se vautrait allègrement, tombait sur ses fesses rembourrées rendant les spectateurs hilares, et plus il riaient plus ils avaient soif plus ils avaient soif plus ils commandaient de tournées et plus ils etc. et plus le patron du bouge était content et puis un jour plus personne ne le fut, ni le patron ni les spectateurs ni ses fesses rembourrées pleines d'hématomes, se reconvertit dans le théâtre brechtien, le registre dramatique lui convenant sûrement mieux avait-elle pensé et ce genre de spectacle avait toujours besoin d'une grosse danseuse réaliste et boudinée, mais là non plus ça n'avait pas très bien marché parce qu'elle avait l'habitude de trop en faire et le kitsch, même chez Brecht ne faisait plus tellement recette, envoya un CV à Pina Bausch, celle-là au moins, elle était humaine, pas du tout dans le jugement, ça se voyait dans son regard, oui mais chez Pina, il ne fallait pas peser plus de 35 kg tout habillée, c'était rédhibitoire, tata ensuite de la TVréalité, en femme tronc, tenta l'Inde, fit Katmandou dans la foulée, tous ces endroits où la danse a du goût, où bien sûr les canons de la beauté sont un peu pinabauschiens, mais quand même où on sait aussi apprécier à sa juste valeur des formes un peu plus rupestres, un peu plus à la Fragonard ou à la Boucher, pour ce qui étaient des formes, ça oui elle en avait, mais la forme, moins, la machine ça s'entretient et déjà avec ce problème de pesanteur, ce n'était pas de la tarte, le manque d'entrechats et de travail à la barre quotidiens lui avaient rogné sa souplesse et ça s'était vu, constaté, ouvrit finalement une baraque à frites.
Réclame :
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Une danseuse qui a eu son heure de gloire à l'époque où les chorégraphies balourdes étaient en vogue et qui n'est jamais parvenue à retomber sur ses pieds même au temps de sa splendeur au fond des bouges -ce qui lui a valu le surnom de "La Grosse Dondon"- un problème d'oreille interne, de gravité, de balance, d'équilibre, de mesure - et à chaque entrechat de se vautrer allègrement, de tomber sur ses fesses rembourrées rendant les spectateurs hilares, assoiffés, alcooliques... et le patron du bouge, richissime, reconvertie dans les années 70 dans le théâtre brechtien, toujours friand de grosses danseuses réalistes et boudinées, puis après un passage éclair chez Pina Bausch, en tant qu'ouvreuse, a refait so coming out dans les shows de TVréalité, s'est exilée en Inde, a refait surface à Katmandou, tous ces endroits où la danse a du goût, où bien sûr les canons de la beauté sont un peu pinabauschiens, mais quand même où l'on sait aussi apprécier à sa juste valeur des formes un peu plus rupestres, un peu plus à la Fragonard ou à la Boucher, a finalement jeté l'éponge pour ouvrir une baraque à frites (voir du côté de la fête du livre)
1 commentaire:
Danseuse qui me rappelle ces femmes de Tournée, le film de M. Almaric: ces femmes "grotesques" au sens où Rabelais rappelait qu'en littérature, comme dans les débordements des carnavals, le grotesque est une pratique politique populaire d'opposition à l'ordre établi et ceci en s'en moquant quand il n'y a pas d'autre arme disponible. ici la danseuse rappelle d'abord l'ordre établi des codes esthétiques et féminins (êtres frêles, jolis, légers, discrets...), son refus tient dans son départ en inde et surtout sa conversion corps et âme dans la frite. Belle démonstration de résistance aux stéréotypes de la création aussi quand elle met du gros, parfois (à condition que la dame soit sensuelle) sur scène pour dire aux spectateurs : "aimez-moi, je suis original en mettant cette femme sur scène pour vous provoquer". bien non, là la dame ne montera plus sur scène !
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