Dernière séance de l'année pour ce projet Cartographie! Mais il se poursuivra en septembre!
Voici quelques extraits des textes proposés pour entrer dans l'écriture:
1/Julien
Gracq, En lisant en écrivant, José
Corti , 1980.
Qu'est-ce qui
nous parle dans
un paysage ?
Quand on a le goût
surtout des vastes panoramas, il me semble que c'est d'abord
l'étalement dans l'espace — imagé, apéritif — d'un « chemin
de la vie », virtuel et variantable, que son étirement au long
du temps ne permet d'habitude de se représenter que dans l'abstrait.
Un chemin de la vie qui serait en même temps, parce qu'éligible, un
chemin de plaisir. Tout grand paysage est une invitation à le
posséder par la marche ; le genre d'enthousiasme qu'il
communique est une ivresse du parcours.
2/ Edmond Jabès: Le Soupçon, le désert:
Le désert est bien
plus qu’une pratique du silence et de l’écoute. Il est une
ouverture éternelle. L’ouverture de toute écriture, celle que
l’écrivain a, pour fonction, de préserver.
Ouverture de toute ouverture.
Ouverture de toute ouverture.
3/ Emily
Dickinson: Escarmouches
Se
charger à l’extrême comme le Tonnerre -
Et puis – alors que toute chose
Se terre – éclater grandiose -
Voilà – qui serait Poésie
Et puis – alors que toute chose
Se terre – éclater grandiose -
Voilà – qui serait Poésie
4/
Fabrice Midal: Pourquoi la poésie ?
(Pocket
2010)
Est sacré ce qui
se garde à l’abri de toutes conceptions, réflexions ou jugements.
Ce qui échappe. Ce qui excède, enfle ou se retire. Ne se tient pas.La poésie est
sacrée car, seule, elle sait le silence et l’obscur, seule elle
est prête à ne pas demander de comptes.
Proposition d’écriture:
Chercher ce qui relève du sacré dans
votre carte, dans vos textes…
Cartographier le sacré….soit en
faisant un relevé des points de la carte que vous considérez comme
tel, soit dans le corps de vos textes des passages que vous jugez
ainsi, soit encore ( ou dans un troisième temps) tenter de dire ce
caractère sacré qui vous lie à ce territoire....
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