à
bout de
bras du bout
des doigts les fils
tirés du jour aux rais
d’un soleil dont la terre
tressaille sans murmures
un monde suspendu de la peau
de draps frais aux ombres de miroir
qui scintillent quand un ici respire puis
expire un ailleurs – et la pulpe des doigts
irriguée d’un sang de solitude épaisse s’agite
et se répand se dilue et se perd jusqu’à refaire
ce qui serait le monde ou le commencement d’un
autre – celui dont chacun rêve et qui se crée avec des
mots des mots écrits à l’encre rouge en lettres capitales
avec des pleins et des déliés pour donner bonne mesure et
échancrer les reliefs et les creux toutes les splendeurs décrues
Le tableau qui a servi d'ouverture est celui de Caspar David Friedrich : Femme dans le soleil du matin/ huile sur toile/ Essen ( 22x30)
Les contraintes d'écriture sont les mêmes que pour les fragments écrits à partir de Bosch.
1 commentaire:
"Quand un ici respire puis expire un ailleurs ..." ton texte exprime bien l'immensité (l'éternité ?) de cet entre-deux, entre cette inspir & cet expir.
Heureuse de lire ce que t'inspire ce tableau qui est "toi" depuis tant d'années sur ton blog
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