Chacun vaque à sa vie,
par deux, par trois, en solitaire
L'enfant califourchon
sur
le torchon
Le
torchon sur les cuisses
De
la nourrice
de la main gauche elle puise
l'eau dans la jarre cuivrée
l'équilibre
est précaire pour ce marmot fessu
sa
tête escamotée par la main qui appuie
à
moins qu'il n'en ait pas ?
et
pas plus que de bras.
Son
cul proéminent absorbe la lumière
puisée
à même l'eau dorée de la cuvette
Est-elle
fraîche cette eau ? par ce beau jour d'été ?
Chacun
vaque à sa vie, et à sa mort aussi
chacun à son affaire, le voisin égorgé
le chien en rond couché, le cochon avisé
chacun sa mer à boire, sa solitude épaisse.
explorer sous les jupes, accoucher d'un néant
ou d'une apocalypse au visage d'enfant
A
l'orée des vacances les embouteillages
Cauchemar du quotidien
de la vie vitrifiée
chacun
jouant sa scène hors sol de son voisin
les
gestes suspendus, les flaques de soleil
les
fils des marionnettes retenus par les bras
du tout-puissant trônant
à l'auvent bleu du ciel
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