dimanche 20 mars 2022

à cor et à cris

à

cor et

à cris et

l’âme d’effroi

pleine lorsque les

flammes de partout se

répandent et s’arriment au

ciel en un carnage écarlate et

carmin – leurs lèvres se diffractent

en pétales de coquelicots d’où s’évadent

rêves broyés songes sulfurisés espérances

sauvages pensées de pacotille ou de pétillement

et les flammes plus hautes et plus intenses en vagues

toujours plus denses effacent le suintement des couleurs

les souffles et les soupirs le noir de la douleur et même le gris

du jour et le frisson de l’aube – tout est perdu comme le temps qui

passe avec ses illusions et ses poussières de bleus même un peu gris

tout est calciné incinéré effacé sans plus laisser de traces qu’un silence blessé



 

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