un bras levant une lampe - aveuglement
un monde vert rouge
jaune blanc
Tourmaline
des femmes alanguies
élégamment
sur la plage
écumante leurs fins souliers crissant
dans le creux du
lagon
sous le sable adoré
des visages éventés
des mines épouvantées
des flammèches des
fibres des lueurs tremblotantes
l'horizon translucide
haché condamné
le verre jusqu'à la
lie
silence crépitant
éclair Grenat déchirement
les nervures d'un
éventail brûlant
tous les sens
interdits en émerveillement
les bouches béantes
une explosion de
joie
un champignon
magique
et des Gerboises bleues
un spectacle assourdissant
unique
- qu'on ne voit
qu'une fois
un doigt sur l'interrupteur
du temps
(codicille : en miroir 103 mots comme pour la traduction, pas de ponctuation sauf tiret, rythme et allitérations)
· Petit à petit la ligne sombre à l'horizon s'éclaircit comme lorsque la lie se dépose au fond des vieilles bouteilles de vin et rend au verre sa translucidité verte, ou comme si le bras d'une femme allongée sous l'horizon levait une lampe et que des barres droites blanches, vertes et jaunes se déployaient à travers le ciel comme les nervures d'un éventail.
· Puis le bras leva la lampe plus haut et l'air devint fibreux, et se déchira de la surface verte en flammèches et lueurs tremblotantes aux fibres rouges et jaunes comme les flammes fumantes et crépitantes d'un feu de joie.
(Traduction deuxième fragment premier intermède : 103 mots)
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