D'un mercredi à l'autre, d'une pleine lune à l'autre, de l'une à l'autre et de vous à moi , le cycle se déroule, la bicyclette roule, les émotions s'enroulent et je n'ai plus de voix.
Du crépuscule à l'aurore, de l'entre chienne à l'autre louve,
que se panse-t-il pendant la nuit ?
lèche-t-on ses blessures ?
qui cire ses gerçures ? et jusqu'à quand ? et pour qui ?
De nuit blanche sur la ville en aurore glacée sur les corps décatis, engourdis, enlacés, ennoblis, ennuyés, oubliés, enlaidis, adorés
De coïncidences en danses si denses des coïts, de pansements en morsures, de doublures en fantômimes donne-moi ton coeur à sucer, j'en ferai fondre la glace
de lune à l'autre, de lune à l'autre, de l'une à l'autre de lune à l'autre, de lune à l'autre ... ...
on dirait de la poésie, on dirait de la photopathollogopornographie, mais dieu nous en préserve car ça n'existe pas
tout ça c'est dans ta tête, ou dans la phase au-dessus des toits, ou dans la phrase au-dessus de toi, les photos ne montrent surtout pas ça les photos du dedans vers le dehors, du haut vers le bas, des confins de l'Est aux frontières de l'Ouest
et l'imperturbable qui va son chemin, exposant
ses cratères inaccessibles,
ses oreilles d'ombres,
sa lumière,
aux lycanthropes errants,
donnant toute son attraction aux adorateurs de l'insomnie,
aux abhorrateurs d'ail aux grandes dents,
aux grandes marées de printemps
endormissement, ravissement, frémissement
Que fait la photographe entre les deux ?
Entre le dehors et le dedans ?
Entre temps ?
Entre ?
6 commentaires:
oui nuit blanche, comme la bière, idées noires comme le vin tannique, nuit laissant un goût d'ail que tu détestes entre les dents, dans l'antre du dragon comme dit notre maître d'épée. Merci Marie-Pierre pour ce si beau texte.
ton texte magnifique entre en résonance avec celui de lìn, deux textes forts comme je les aime, écrits sur le ventre, en lutte sans compromis avec les nuits les nuits blanches de janvier...
chapo les filles!
"Donne-moi ton coeur à sucer..."ma mère nous faisait toujours fermer les volets les soirs de pleine lune, car un coup de lune peut rendre fou, j'y crois encore un peu.
Texte très,très beau
les chevaux meurent souvent les nuits de pleine lune...
Qu'est ce qui tape si fort dans ce texte?
Je crois que c'est le cœur, hermanita.
20h06, je continue mon exploration pour m'émerveiller encore. Texte fort pour insomniaque, pour somnanbule de jour comme de nuit.
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