à l’antique – ou tout au moins à l’ancienne –
prendre la peau des mots – dans la lenteur du
geste nécessaire – avec l’attention requise –
et manier l’art de la concentration marié aux
impondérables de l’instant – délayer la forme
des lettres – emperruquer chacune d’encre dès
l’espoir de nos lèvres – le bleu mésange flue
sur la rivière de la page – une valse se joue
entre plume et papier – des hoquets d’encre –
et les mots deviennent couleurs – cela glisse
cela crisse cela s’écrit – pleins et déliés –
tout est là pour éclairer ces mots ruisselant
de plaisir – délivrés des bords de la plume –
langue du porte-plume serré entre les dents –
Codicille:
Pour ce qui est de la forme, je persiste dans mes contraintes habituelles:
pas de majuscule - commencer par à - pas de ponctuation autre que le tiret - être proche des cent mots ( 104 exactement) - des vers justifiés - et ce qui pourrait faire titre ou dire de quoi il s'agit, à la fin.
Pour ce qui est du fond, je continue d'écrire sur une série d'objets en lien avec l'écriture.
2 commentaires:
c'est vraiment bien, le fond la forme, les emprunts, les images. merci
Les mots ne s'écrivent plus, ils se peignent. Très beau.
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