Je n'aime pas qu'on me claque. Il y a des
échardes un loquet pendouillant des courants d'air des chicots de bois. Mes
ferrures sont fragiles, de la rouille tranquille des siècles de poussière des
écailles de temps. Je ne suis pas une traître des judas des fentes des termites
ignorés. Je grince au moindre mouvement. De l'huile 3 en 1 des entrebâillements
des ni oui ni non. Si j'étais humaine, pas sûre que j'aimerais passer ma vie
entière dans cet intérieur. Il y a des seuils de la tolérance des valses hésitations
de la peinture décolorée des pas qui s'éloignent.
codicille : à la façon Stéphanie Chaillou (un léger défaut d'articulation). 100 mots. titre de pièce de théâtre
2 commentaires:
J'aime beaucoup ton texte, alerte, cette porte impertinente qui pense tout haut, il arrive comme "une claque" et c'est vif. Ca fait du bien
Belle année d'écriture à toi et à tout cet atelier qui sait perdurer, se renouveler, vivre quoi ...
On devrait écouter plus souvent les portes qui claquent (ou pas), ça vous rappelle à l'ordre, ça vous claque le beignet et on apprend qu'elles ont leurs propres philosophies de la vie. Surtout qu'il ne s'agit pas d'une belle ou grande porte, non, c'est une porte ordinaire, un peu déglingue (voire dérobée), mais pourtant, elle aussi elle a des choses à dire. Elle est chouette cette petite porte !
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