à la mémoire de l’enfant que je fus – et qui
frémit encore sous ma peau – je collectionne
cet objet allongé – tout ensemble boîte pour
trésors – écrin en bois – cassette des riens
– de pacotille – où dormirent crayons gommes
porte-plumes et plumes – règles en bois à la
forme carrée et graduée – tout un matériel –
et désormais empli d’une errance de ces mots
– découpés ça et là et cachés dans cet antre
– des mots bousculés – ébauches de lumière –
genèse d’une sphère d’un dire qui ne se sait
pas – un doigt sur le poussoir et s’ouvre le
plumier et le plein de secrets qu’on écorche
2 commentaires:
une quinzième vie pour le plumier, un très bel oiseau au demeurant.
A nos mémoires d'enfants, aux objets insignifiants pour les autres, si signifiants pour nous, à ceux qu'on redécouvre un jour au fond d'un placard, à l'émotion qui surgit sans commune mesure avec la valeur intrinsèque de l'objet. Qui n'a pas sa boîte en fer, sa montre arrêtée, son plumier ou sa trousse, enfin son vieux truc insignifiant déclencheur d'émotion. Merci pour l'éclairage Sol, ça met la lumière sur des fonds de tiroir que j'avais oubliés.
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