Le cube de bois aux lignes strictes aux arêtes à queue droite. La calotte de métal bombée hémisphérique s'ouvre en grinçant. On verse le grain. On tourne la manivelle qui actionne l'arbre. Les stries coupantes écrasent concassent. L'axe s'agite broie déchiquète fait un bruit de pétales rouillés. Le bruit se meurt. Un arôme suave s'échappe par tous les pores du bois. Lentement on ouvre la porte du réservoir-tiroir. Un duvet sombre et délicat des cristaux soyeux. Le café moulu. On essuie on flatte l'appareil vieillot qui frémit sur sa semelle. Le moulin à café de grand-mère.
mercredi 22 décembre 2021
# 6 L'objet-souvenir.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
3 commentaires:
Je nous vois bien, genoux serrés pour le maintenir fermement, le parfum qui monte entêtant, au fur et à mesure que l'on tourne la manivelle, lui qui frémit d'aise sur sa semelle, l'eau qui bout et que l'on verse très lentement dans le filtre pour que la poudre gonfle, la cuisine qui se remplit de l'odeur délicieuse du matin ... et tout bientôt la 1° clope. Souvenirs d'une autre vie, mais non, décidément plus la mienne !
"qui frémit sur sa semelle", c'est tout toi, ça !
j'aime entendre le bruit de pétales rouillés!
Enregistrer un commentaire