à huis-clos bien cloîtrée entre les quatre murs
– le regard fixé sur la porte – cet ultime bloc
rempart contre un dehors dont on ne peut plus –
à détailler chaque écharde de bois – morceau de
l’obscur – écorchure du temps – toutes graphies
de pleins et déliés – toute cette ponctuation –
où le front des heures se cogne – ensanglanté –
rester dedans à regarder dehors – ne voyant que
cette répétition de rien – dans chaque fibre de
bois – puisque tout n’est rien – mots gravés là
sur le chambranle de la porte – qui martèlent –
les parois du crâne enserrées entre les mots et
les pensées sous les verrous – porte bien close
4 commentaires:
Eh ben !
En lisant ton texte et plus j'avance dans la lecture, et plus j'étouffe. J'aime les échardes, les écorchures du temps, je les vis comme ouverture et tout se referme. Je me précipite pour ouvrir portes, fenêtres, coeur.
Très beau texte
Vous affolez pas: tout va bien! Ce texte est monté tout seul et ça fait du bien de le poser!!! et cette phrase Tout n'est rien est bien affichée au-dessus d'une porte à T. Je l'ai vue et la vois encore ....
Bravo!!!
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