Je lui avais bien dit que je n'appréciais pas la laine, en effet il n'en avait jamais été question.
Tout cela était prévu et il me connaissait depuis toujours, de sorte que toute nouvelle explication
m'avait semblé inutile. Ma mère laisser rouler ses larmes à leur gré en chuchotant : - Marcel s'il
vous plait laissez lui porter sa robe en coton, je sais que nous sommes en hiver, elle aussi le sait
bien. Mais c'est un jour particulier, alors quelle importance ?
Marcel restait sur son choix , inflexible mais doux , me caressant délicatement les cheveux. Sa main
glissait involontairement sur ma joue lorsque je tournais la tête sur la gauche pour regarder les
flocons tomber et adoucir ma déception. -Non , disait -il gentiment , elle aurait froid. Je saisissais
le coton de ma robe déposée avec soin près de moi et , entre le pouce et l'index, faisait glisser
l'étoffe d'avant en arrière jusqu'à ce que je décide de lâcher prise sur l'aimable sourire de Marcel.
Le médecin remplit l'acte de décès, puis il me ferma les yeux, rideau.
1 commentaire:
génial ! (je vais me méfier du coton à partir de maintenant)
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