"A quelle heure l'homme sera-t-il un poème?"
L'homme
à des heures variables est poème ou poète; ou rien; ou tout; ange ou bête, ou
monstre, ou être honteux, ignoble, abject, infâme et terrifiant qui se dévore
le foie ou sanctifie le monde et mange ses enfants que pourtant il adore, les
étouffe ou les noie.
Mastiquant les étoiles il se brûle les dents et la langue et
la bouche: et ses cordes vocales quand il respire: adonc les mots deviennent
inutiles à dire: ne servent plus qu'à écrire/lire.
L'homme
est poète à heure fixée d'avance, mais pas par lui, ni par personne, que par le
poème lui-même lorsqu'il remonte de l'inconscient ou bien en descend, ce n'est
qu'une question personnelle, chacun situant son inconscient où il le désire,
enfin qu'importe, les mots se cristallisent, et c'est ça l'important, ils
viennent par fragments remplir un peu d'espace, dès lors, l'homme se sent
parfois un peu poète.
L'homme
est poème enfin, lorsqu'il devient intrinsèquement essentiel et se réduit au
cœur sensible, pas le cœur physique, mais le cœur symbolique centre de ce corps
mystique, allégorie dont l'homme a besoin pour s'imaginer lui-même. L'heure de
survenue en est aléatoire, incertaine et stochastique.
1 commentaire:
Merci Michel ! d'avoir brisé ce silence, même s'il mérite le respect. Ce que tu nous offres ,même douloureux, s'apprécie comme vérité, même complexe.
JFB
Enregistrer un commentaire