dans l’espace les écrans que l’on allume
au carma café, l’un des 21 cyber-cafés de la ville .. tout le cablage qui passait dessous est perdu
quelques silhouettes glissent
s’instruire, raconter, plutôt que se battre .. effervescence dans les cyber-cafés
le décor s’allume
la première intifada s’est déroulée avec des armes et des pierres, la seconde est née à l’ère des nouvelles technologies
des messages sonores diffusent
c’est le dernier diamant, le plus pur, d’une œuvre taillée dans la splendeur des choses
des silhouettes déambulent
vidocq sera un film aux textures très picturales
des pieds foulent la moquette grise
dans son nouveau roman, il poursuit son voyage au pays des boutiques obscures, en suivant une héroïne qui lui ressemble
des mains feuillettent
il écrit tous phares éteints, dans les avenues sombres où sa mémoire se perd
des voix questionnent, interpellent
à ouaga, tout le monde se dit artiste
les caisses vertes circulent
tour d’horizon de l’activité musicale, littéraire, théâtrale et décryptage des tendances technologiques du moment
de petites mains puisent
dans 150 pays la torture est un art officiel
l’endroit s’est rempli de voix
une très belle boutique des horreurs, servie par une imagination fertile
il y a des cris d’enfants
une fenêtre sur la vie
des bouteilles de soda pendent aux bouts de bras adolescents
ça rassure les pères qui préfèrent voir leurs filles devant un écran qu’en train de se balader à l’université
le flux quitte le lieu
femme enceinte enceinte acoustique, vous ne trouvez que ce que vous cherchez
les caisses se sont vidées les corbeilles débordent
des humains transformés en dindes de noël
un message dit qu’il faut partir
vivre est un plaisir ? non c’est difficile même si on est à l’aise
l’endroit s’apprête à fermer clore éteindre suspendre l’activité
les meilleures proses ont une fin
stop
2 commentaires:
Dans nos textes, Tant de musiques différentes pour incarner ces bruissements du monde qui nous constitue(nt). Ces bruits nous remplissent tant que parfois nos têtes explosent. Il faut éteindre les écrans, se mettre des boules Quiès dans les oreilles. Ces phrases qui ressortent comme des saisons hors saisons, ces gens célèbres dont on s'inquiètent parfois de savoir ce qu'ils sont devenus et qu'on retrouve ensuite simultanément sur plusieurs chaînes, toutes plus "live" les unes que les autres. "on tourne en rond, y a rien à faire, c'est la malédiction du système solaire" (auto-citation de l'une des chansons d'Empire des sons) ou, Comme je le lisais il y a peu (mais dans quel livre ?) "au niveau des sentiments, il est très difficile d'innover".
Le commentaire précédent s'adressait à l'ensemble des textes de la consigne 3, jusque là publiés. En ce qui concerne le tien, Natô, les bruits du monde, ramenés dans "ton" lieu, et parce qu'ils sont produits par un media "de l'intérieur" renforcent encore cette athmosphère confinée et sans lumière du jour qui lui sont propres.
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