En ce début d'année, on avance tranquillement et on poursuit notre exploration de l'étrange. On démarre avec la lecture d'une nouvelle de Kafka "l'enfant fantôme" ( traduction de Laurent Margantin):
Alors
que c’était déjà devenu insupportable – un jour de novembre,
la nuit tombait – et que je courais sur le mince tapis de ma
chambre comme sur un champ de courses, je me retournai effrayé par
la vision de la rue éclairée et découvris un nouvel objectif dans
les profondeurs de la chambre au fond du miroir, et je me mis à
crier, juste pour entendre le cri qui reste sans réponse et auquel
rien n’enlève la force du cri, qui s’élève donc sans
contrepoids et ne peut cesser même s’il se tait, alors une porte
s’ouvrit dans le mur, très rapidement, car il y avait urgence, et
même les chevaux de fiacre en bas sur le pavé se cabrèrent, gorges
en avant, pattes arrière écartées, comme des chevaux devenus
sauvages au milieu de la bataille.
Un enfant, sous la forme d’un petit fantôme, vint du couloir
totalement obscur où la lampe ne brûlait pas encore, et
s’immobilisa sur la pointe des pieds, sur une lame du parquet qui
se balançait imperceptiblement...
Chacun se doit de continuer l'un des textes commencé
la dernière fois où des jalons dans l'écriture d'une
atmosphère un peu étrange ou fantastique avaient été posés. On prend notre temps et on ne
finit qu'un texte. On continuera à la prochaine séance!
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