Je sens la terre froide sous le brûlant du soleil, l’eau, courant sans fil, innerve pauvrement la face cachée de la neige, ruisselle sous la glace, humidifie imperceptiblement l’angle d’attaque, défiant le paysage des joints moussus, inélégant oxymore du mépris, l’éclat résout la rencontre avec la lumière ; sol mouillé : par magie : comme sortilège, l’eau se répand puis s’efface, à la fois séchée et bue, osmose atmosphérique s’envole et disparait, subreptice succion s’infiltre sous le feu d’argile des pavés de béton flammé rouges-rosés ; une part dans l’air revient au matin, haleine blanche de la nuit, souffle glacé, mortel, revivification du souffle comme un automne encastré entre deux eaux, entre deux gels, simple silence quadrillé de glace, ombre cassée du songe, bris du rythme vide de son rêve, réplique que l’on cache : pauvre silence, silence, silence.
3 commentaires:
Oui, silence devant ce beau texte !
Bravo! Un peu bref comme commentaire mais le texte est si beau!
Et ce qui me réjouit, c'est de voir écrit dans le titre Méditation 1....donc il y en aura d'autres...!
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