Déployé en sous-œuvre au goût de caduc précaire, du mouvement de naître dans les laisses spiralées des choses, des graffitis sacrés incessants et dubitatifs réduits en débris meurtris par les philtres et les friches dures brillantes comme un métal étrange, surgit le cri étroit et dissonant d’une oiselle de feu aux plumes rougeoyantes marquant le point radiant à la limite d’une plaine où souffle un vent sans patrie, convoquant le passé, ses hasards insensés, lorsque s’allongent certains bruits nous auront alors soif de néant et rien d’autre, ces mues à vif, sous une lampe ou sous le vent du désert, nous pèserons les vingt six lettres, penchés sur les paliers délabrés de leur prisme, nous observerons le glissement chromatique du fond ensommeillé du monde vers un froid ancien craintif devant la mer, envisageant une migration nouvelle, elle s’envolera l’oiselle éblouissante, éclair entre deux nuages, vers les trois soleils d’une parhélie souveraine, disparaissant à nos yeux aveuglés de lumière : mais le frôlement de ses ailes incandescentes claquera comme un mot nouveau dans le calme désœuvrement vital d’un petit matin introverti.
2 commentaires:
"Claquement d'un mot nouveau" pour un texte épique dans lequel les 26 lettres pèsent leur juste poids
et en plus on apprend que parhélie s'appelle aussi Oeil de bouc !
le poids des lettres, encore plus fort que le choc des images !
Enregistrer un commentaire