Mes pas sur les sentiers ressassent ces bruits d'encre perdus sous les ciels clair-obscur rabattent le feutre de la boue dans les ornières lâches cristallisées de gouttes de pluie opaline polie.
Fractale mon ombre fracturée va et vient pose ses rites-sanctuaire et ses pensées porte-fatigue rêve de rivières bienveillantes qui coulent douces lumineuses entre les pierres tièdes. Apparence sans faute d'une littérature renouvelée sans cesse. Mirage sur le bord d'une rumeur sonore qui flotte à la fenêtre d'un paysage aux horizons multiples. Fraîcheur de la force aveugle reconquise sur les tempêtes modifiant les lignes de fuite le mensonge des sillons fourbes sous mes souliers de plomb.
Plus tard la terre siffle sous les vents chargés en cendre ma bouche pétrifiée happe les particules saigne les latérites eau brûlée par la lumière trop forte.
Fatigué des vieux matins malade au jeu des corrosions rendu pierreux le chemin s'abandonne au fil des échos superficiels parmi les sédiments ocres et cuivres fissure décantation perpétuelle insomnie des cailloux pleurant leur lit.
Poussière cherchant les morts à travers les feuilles enchaînées sur le sol. Carrière de rien du tout pierres fines et ponces pour laver la mémoire réveiller mon esprit amnésique avant que la nuit errante n'enfouisse à nouveau le flot des souvenirs perpétue le vague qui s'échappe.
En lisière de mes mots les sables vifs et solitaires toutes petites significations éternité des bruits de lune vitrifiés mes raisons pour traverser le matin un nouveau matin.
1 commentaire:
Il faut trouver le rythme de lecture avec cette consigne particulière, aucun mot ne compte pour du beurre et les images sont hyper concentrées. J'aime énormément. Je me permets de dire qu'une mise en page différente aiderait à la visualisation mentale, sans aller à la ligne à chaque fois, juste pour essayer. Magnifique au demeurant
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