Arrachés de la carte, puis réa-graphiés en liste de noms, les lieux dessinent un parcours improbable pour un marcheur imaginaire à la recherche d'"un espace de langage" (E. Ruben). Il part du Clot du Ser au sein du Massif de l'Oisans et s'enquiert du plus court chemin pour atteindre L'Alpe du Pin. Il se peut qu'on l'y attende pour dîner d'une viande de gibier arrosé d'un jus qu'il saucerait avec du pain perdu. Repu, il continuerait son chemin du côté de La Raja s'inventant un endroit où dormir aussi paisiblement que dans un palais flottant sur un lac du Rajasthan. A Temple Ecrin quelques ablutions et une offrande aux dieux des sommets.
Au petit matin, avant que les premières lueurs du jour affleurent l'horizon, il invoquerait le Pic du Says, avant de questionner l'Aiguille de la Dibona qui annonce toujours de bons présages. Enfin, avec déférence, il décrotterait ses chaussures de marche à la fontaine du refuge de la Lavey.
Ser et Pin, comme autant d'évocations dinatoires
Raja, coule de sens... et de sang indien
Pic du Says, celui qui sait?
L'aiguille de la Dibona, dit bon et bien
Refuge de la Lavey... donne envie de prendre une douche, de se "décrotter"
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