Source présumée du Valchérie
C’est une source ancienne, les pierres qui la marquent semble l’indiquer; modernisée, le bassin circulaire en témoigne; captée, le tuyau de plastique où l’eau s’engouffre à la sortie du bâchat le prouve. Le captage n’est que momentané, le tuyau jaune, la prairie traversée, libère le ruisseau qui file sous la route et poursuit sa course. Difficile d’imaginer (s’il s’agit bien du Valchérie) que ce ruisseau se transformait en force motrice propre à faire fonctionner de petites industries métallurgiques à son arrivée dans la vallée de l’Ondaine, avant la confluence avec celle-ci. Encore plus difficile d’imaginer que ce petit glouglou s’en ira, emporté par le courant de la Loire jusqu’à l’Atlantique; imaginons encore ces quelques gouttes d’eau, mêlées au Gulf Stream et montant vers le nord; là, deux routes, droit au nord vers l’Arctique ou plutôt cap sur l’Amérique et rencontre avec le courant du Labrador aux Grands Bancs; plein sud, frôlant le Brésil, nos molécules poursuivront peut-être jusqu’à l’Antarctique qui détourne ce courant froid vers l’est; outrepassant l’Australie, bien au sud, il va remonter, s’enrouler, se réchauffer, au cœur du Pacifique et revenir, courant chaud, au travers de l’océan Indien, contournant l’Afrique, remontant l’Atlantique Sud jusqu’à l’Amérique Centrale, entre Floride et Bahamas point de départ du Gulf Stream; à moins que, d’ici là, nos molécules d’eau ne nous fussent revenues sous forme de flocons de neige, pour nourrir notre petite source, qui glougloute à nos oreilles sous le charme une musique bucolique.
C’est une source ancienne, les pierres qui la marquent semble l’indiquer; modernisée, le bassin circulaire en témoigne; captée, le tuyau de plastique où l’eau s’engouffre à la sortie du bâchat le prouve. Le captage n’est que momentané, le tuyau jaune, la prairie traversée, libère le ruisseau qui file sous la route et poursuit sa course. Difficile d’imaginer (s’il s’agit bien du Valchérie) que ce ruisseau se transformait en force motrice propre à faire fonctionner de petites industries métallurgiques à son arrivée dans la vallée de l’Ondaine, avant la confluence avec celle-ci. Encore plus difficile d’imaginer que ce petit glouglou s’en ira, emporté par le courant de la Loire jusqu’à l’Atlantique; imaginons encore ces quelques gouttes d’eau, mêlées au Gulf Stream et montant vers le nord; là, deux routes, droit au nord vers l’Arctique ou plutôt cap sur l’Amérique et rencontre avec le courant du Labrador aux Grands Bancs; plein sud, frôlant le Brésil, nos molécules poursuivront peut-être jusqu’à l’Antarctique qui détourne ce courant froid vers l’est; outrepassant l’Australie, bien au sud, il va remonter, s’enrouler, se réchauffer, au cœur du Pacifique et revenir, courant chaud, au travers de l’océan Indien, contournant l’Afrique, remontant l’Atlantique Sud jusqu’à l’Amérique Centrale, entre Floride et Bahamas point de départ du Gulf Stream; à moins que, d’ici là, nos molécules d’eau ne nous fussent revenues sous forme de flocons de neige, pour nourrir notre petite source, qui glougloute à nos oreilles sous le charme une musique bucolique.
2 commentaires:
Comme quoi, point n'est besoin d'être un grand pour voyager au long cours, ça me plaît cette belle vérité.
Valchérie, c'est joli!
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