Je
savais bien, pourtant, combien les courbes des dénivelés font
mentir les kilomètres, comment le relief contredit les projections.
Je savais à quel point on perd du temps dans les fourrés des
raccourcis. Les cartes ne coincident jamais vraiment avec les lieux,
encore moins avec la mémoire, elles se superposent aux souvenirs
sans jamais rien ramener du passé, et les fermes abandonnées
s’effacent dans le pli des vieux relevés retrouvés aux archives
départementales.
Emmanuelle Pagano "Sauf riverains" (POL 2017)
C’est
le livre de l’entre: entre deux régions proches que rythme le
trajet de l’enfance, entre des siècles et des métiers , entre des
paysages, entre des êtres et des généalogies, entre des secrets
mis à jour, entre des
langues (occitan, français), entre
des eaux qui noient ou qui libèrent, entre
des noms créant une forme de carte mêlant généalogie et
géographie, le tout teinté de l’histoire, la réelle et la
romancée. Le
tracé des routes, des chemins, des ruisseaux, des lieux où l’on
s’arrête pour se reposer, manger, regarder: un univers où les
mémoires auraient bien pu se perdre.
(Sur mon blog jardin d'ombres se trouve le début de ce livre )
(Sur mon blog jardin d'ombres se trouve le début de ce livre )
2 commentaires:
d'abord, c'est cette carte là que j'ai choisie, et ensuite je suis en plein dans des histoires d'archives départementales, Mme Laura, vous lisez dans mon cervelet à ciel ouvert et à carte retournée!
je suis un peu voyante....( j'ai pas dit sorcière!) et les grands esprits sont soeurs!!!!
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